Carpe Diem
On ne peut pas échapper à la
souffrance, nous sommes donc condamnés à l'accepter. Vouloir fuir,
se débattre, c'est l'accentuer encore davantage puisqu'à la
souffrance réelle se rajoute la frustration de ne pas pouvoir y
échapper. Passer sa vie à chercher un moyen d'éviter la douleur,
c'est passer sa vie à y penser, c'est la laisser nous hanter, c'est
laisser notre existence se balancer de la douleur à la peur de la
douleur. Quand la souffrance est là, elle est là, que nous le
voulions ou non. Acceptons la, elle fait partie de nous. Mais
suffit-il d'accepter la souffrance pour être heureux ? Non,
assurément. Lorsque le soleil brille trop fort, les plantes
rampantes recherchent naturellement les zones d'ombre, humides, où
la terre est riche en nutriments. Imitons la. Lorsque les événements
sont en notre défaveur, acceptons notre lot de souffrance, mais
recherchons aussi ce qui nous fera plaisir. L'antidote de la
souffrance ce n'est pas le bonheur. Le bonheur est une idée
illusoire que nous recherchons en vain et qui nous empêche de goûter
les plaisirs simples de l'existence. Tant qu'on poursuit un idéal de
bonheur, on sera toujours déçu par la réalité quotidienne
puisqu'elle n'est jamais conforme à notre idéal. Si on meurt
demain, que restera t-il comme souvenir heureux ? Un fou rire
entre amis, les bons moments passés en famille, les belles
rencontres, une randonnée peut-être, une fête bien arrosée...il
restera le souvenir de plaisirs réels et non un bonheur virtuel et
illusoire. Arrêtons donc de rechercher un bonheur qui ne viendra
jamais et récoltons les fruits du plaisir qui s'offrent à nous dès
aujourd'hui. Carpe diem.
TAIAMANI HUCK
TAIAMANI HUCK
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